Misaki «Les erreurs sont humaines. Pardonner aussi. Alors pourquoi refuser de le faire?»
Nom :Misaki Âge : 17 ans Rang : S Guilde : Libre comme le vent Magie : Psymagie: Misaki peut déplacer des objets, créer des plateformes ainsi que des barrières et accentuer la puissance de ses coups par la seule force de son esprit. Elle possède aussi un katana qu'elle a toujours avec elle et maîtrise avec puissance et élégance. Signe particulier : Muette
Physique
Ah quoi ressemble le corps de Misaki, cette chose qui lui permet d'exprimer tout ce que sa bouche ne peut plus dire, ne peux plus faire ressentir et ne peut plus faire comprendre? C'est ce que nous allons voir.
De longs cheveux blonds, pas un blond paille, un blond sans personnalité, mais un blond d'or, un blond brillant comme le soleil, tombent en cascade le long de son visage. Ils arrivent jusqu'à son bassin, tombant dans un lissé impeccable. Ces fils blonds encadrent un visage doux et agréable à regarder, d'une pâleur comparable à celle de la neige, sur lequel on observe de grands yeux magnifiques sur lesquels nous nous attarderons plus tard. Une bouche aux lèvres fines, qui malheureusement ne peut plus s'entrouvrir pour sortir un quelconque son, mais qui reste au moins agréable à regarder. Les formes de son corps montrent bien son lien de parenté avec la beauté qu'était sa mère. Une poitrine équilibré, une taille fine et gracile, un bassin qui montre bien la féminité de Misaki et de longues jambes se terminant par de jolis petits pieds (avec cinq orteils, vous pouvez comptez). N'oublions pas de longs bras fins qui se relie au moyen de communication principal de la jeune fille, c'est à dire deux mains au longs doigts fins.
Mais l'élément qu'on remarque le plus chez la jeune fille muette, ce n'est pas ceux détaillés avant, mais bien ses yeux. D'une couleur inhabituelle, ils ressemblent à deux grandes pierres précieuses. Deux améthystes qui vous fixent avec intensité. Deux bijoux qui comprennent tout l'héritage qu'elle a obtenu de sa famille. Et comme toute pierre précieuse, ces dernières reflètent les choses autour d'elles, qui sont dans ce cas, les émotions de la muette. Joie, tristesse, tout ce que Misaki ressent peut se lire dans ses yeux.
Du coup, la blonde ne se maquille pas le visage, ou alors très peu. Un coup de mascara pour faire ressortir le violet de ses yeux tout au plus. En revanche, elle adore mettre du vernis de multiples couleurs, ces dernières que la jeune fille assortit avec ses humeurs ou ses vêtements. Ses ongles peuvent donc passer d'un noir extrêmement sombre à un rose pétant en seulement quelques jours. C'est aussi une professionnelle de la décoration d'ongles. Fleurs, cœurs, étoiles, animaux... Tout y passe.
En toute logique, il est à présent temps de parler de ses vêtements. Misaki aime à adopter un style en particulier. Un style gothic lolita qu'elle manie à la perfection. Ce mélange de dentelles, de rubans et de robes de poupées est une chose dont la mage raffole. Sa tenue de prédilection est d'ailleurs une robe noire courte présentant une sorte de corset au niveau de la taille, accompagnée de collants noirs et de babies (sorte de sandales chaussures) assorties. Toutefois, depuis que la muette se considère et est considérée comme une véritable mage, elle délaisse un peu son style habituel pour en adopter un disons plus classique, mais qui la met autant, si ce n'est plus en valeur. On peut remarquer toutefois qu'il y a toujours une touche de noir dans ses vêtements. Peut être Misaki l'associe au silence qui lui tient compagnie, qui sait?
Caractère
Même si de nombreuses personnes semblent l'oublier, être muette n'empêche pas d'avoir une personnalité bien à soi. Une chose unique et qui n'appartient qu'à nous même. Ce précieux trésor en chacun de nous. Misaki en a une de bien particulière d'ailleurs. Bien qu'il soit impossible de cerner complètement le caractère de la muette, il est possible de classer quelques unes des caractéristiques qui lui sont propre.
Joie: Toujours à rire, enfin ce qui s'apparente à un rire chez elle, puisque plus aucuns sons ne sort de sa bouche, et toujours souriante. Toujours voir le bon coté de la chose, ou plutôt, la façon la plus marrante de voir la chose. Quand on lui demande si elle voit le verre d'eau à moitié vide ou plein, la jeune femme esquisse un sourire et montre que pour elle, c'est juste un verre avec de l'eau dedans. Misaki trouve même idiot cette étrange question. Pourquoi diable demander comment un verre d'eau est rempli, puisqu'on va de toute façon le boire ou le vider? Mais... Cette joie cache quelque chose... Sinon, cela serait bien trop facile.
Tristesse: Oui, cette joie apparente cache bien souvent une tristesse que la jeune fille ne veut pas montrer. Souffrir en silence, ironiquement, c'est ce qu'elle sait faire de mieux. Ne pas montrer qu'elle souffre, c'est une seconde nature chez la muette. Ce qui lui rend la tâche plus dure pour oublier sa souffrance. Personne ne le voit, ne l'entend et ne l'entendra jamais. Si la blonde pleure, ce sera toujours seule dans son coin. Avec le bruit des rires et des joies des autres pour seule compagnie.
Égocentrisme: Misaki est une adepte de la philosophie du "moi d'abord" et l'assume pleinement. Les autres ne souffrent jamais pour elle, pourquoi diable accorderait elle de son temps pour eux, au détriment du sien? Non, la jeune fille n'est pas égoïste, il ne faut pas confondre ces deux termes. C'est juste que quand on lui propose de sortir ou de rendre un service, ce sera pour elle même qu'elle l'acceptera. Hors de question de vivre pour les autres, vivre pour soi est suffisant merci.
Amicale: Cela parait en contradiction avec le trait de caractère précédent mais pas tant que ça. Être amie avec quelqu'un, c'est être acceptée pour ce que l'on est, donc pour soi, et aussi accepter l'autre pour ce qu'il est. Voilà l'idée de la blonde. Raisonnement assez absurde mais c'est ce qui fait que Misaki est Misaki. Elle recherche donc activement l'amitié, mais pas quelque chose de faux ou d'hypocrite, une amitié véritable qu'elle chérirait précieusement dans son cœur. Une fois sa confiance accordée, la femme aux yeux violets fera n'importe quoi pour la personne en question. Ce qui permet d'expliquer le trait de caractère suivant.
Jalousie: Oh que oui, la jeune fille est jalouse. Extrêmement possessive. Remarquons tout de même que cette envie de possession ne s'applique absolument pas aux biens matériels. L'orpheline a grandi dans des conditions assez miséreuses et n'a donc pas de gout pour le luxe. Ce désir que tout lui appartienne concerne les humains. La blonde le dit elle même: "Je refuse de prêter les gens, je considère qu'ils sont en moi, et je ne donne pas une partie de moi". Tiens si, on peut parler d'égoïsme finalement. Voir quelqu'un qu'elle considère comme acquis parler à une personne étrangère, ou même connue, lui fait mal.Elle en veut à la personne, même si c'est une personne que la jeune fille apprécie. C'est à elle, pas aux autres. La muette a beau comprendre que ces pensées sont horribles, injustes et honteuses, rien à faire. Dieu merci, elle le cache plutôt bien. Décidément, partager n'est pas le fort de Misaki.
Courage: Résumé en quelques paroles, ça donnerait cela: "Ne jamais abandonner. Avancer même quand on souffre." Phrases auxquelles Misaki rajouterait bien: "Et tout ça en silence." Son courage s'applique pour tout, que ce soit pour son handicap qu'elle cache de son mieux, sa jalousie, ses peines et ses rêves. Courage qui s'applique surtout à ses amis, hors de question de perdre une partie d'elle. Se battre pour ce en quoi l'on croit. Même vaincu, il reste toujours un espoir, il suffit d'y croire. Voilà un exemple des plus intimes convictions de la muette.
Rêveuse: Qualité? Ou défaut? La blonde vous répondrait que cela dépend du moment. Une qualité c'est sur. Rêver de belles choses, croire en un avenir radieux, imaginer changer le monde en mieux... De nobles pensées qui correspondent à son rêve, oh combien improbable, mais dans lequel elle puise son courage... Être à nouveau une personne comme les autres. Mais aussi un défaut. Notre muette s'est souvent reprochée de voir trop loin, de rêver trop faux et d'imaginer l'impossible. C'est en pensant ainsi que Misaki tente d'effacer son autre rêve, celui là romantique à en mourir. Être aimée malgré sa différence.
Folle: Ni un défaut ni une qualité vous dirait elle. Ce n'est pas une folie qui contraindrait à finir en marge avec la société. C'est un ensemble de réactions qui ne coïncide pas vraiment avec les règles implicites de la vie en société.. Tomber en admiration pour une raison qui paraîtrait bidon aux autres mais affreusement logique pour Misaki. Quand tout le monde pense "nuage", faire le mot "biscuit" à l'aide de ses mains. Rire quand tout le monde pleure. Sourire quand le monde est contre elle. C'est ça, sa folie.
Ce mélange, ce pot pourri de sentiments, d'émotions et de traits de caractère en tout genre permet de donner un dernier mot pour décrire Misaki.
Indéfinissable: Exactement. Impossible d'anticiper les réactions de la blonde. On peut toujours imaginer, y réfléchir ou tenter de l'expliquer, rien n'y fera. Aucun théorème de pourrait décrire notre muette et ses réactions imprévisibles. C'est ce qui la rend unique.
Et puis, décrire une muette avec des mots qu'elle ne pourra jamais prononcer, n'est ce pas un peu aussi illogique que les réactions de Misaki ?.
Histoire
Prologue
Notre histoire commence bien avant la naissance de Misaki. Ce n'était sûrement pas une grande aventure comme l'on en rêverait, un amour interdit entre deux personnes aimantes qui braveraient tous les dangers pour enfin vivre leur passion, mais une histoire comme il pourrait en arriver partout dans le monde. C'était la vie d'une femme dont le corps ne lui appartenait plus. Elle se donnait à n'importe qui, n'importe quand, n'importe comment, du moment qu'elle obtenait de l'argent. Les gens la traitait de pute, de soumise, de femme facile. Cette dernière s'en moquait bien. Ces personnes moqueuses ignoraient bien que chaque soir, après avoir souillé son corps, la jeune femme se glissait dans l'obscurité d'une ruelle pour se rendre dans une petite maison délabrée, dans laquelle se trouvait une vieille femme alitée. Gravement malade, elle restait en vie uniquement grâce aux médicaments que lui apportait sa fille. Médicaments achetés grâce à l'argent que gagnait la prostitué en vendant son corps au plus offrant. Son corps était peut être souillé, mais son âme quant à elle, restait pure et droite. Tout ce qu'elle voulait, c'était aider sa mère qui lui avait tant donné, tant appris. La nature lui avait donné un corps aux formes avantageuses et attirantes aux yeux des hommes, ce que la femme brune avait bien compris et utilisait au maximum. Evidemment, elle avait d'abord cherché un autre moyen de subvenir aux besoins d'elle et de sa mère. Mais ne trouvant rien lui permettant de combler le manque d'argent, la brune avait pris la décision de vendre son corps même si cela la dégoutait au plus profond de son être. L'argent avait toujours manqué dans la famille, son père étant mort quand elle avait quatre ans, laissant une femme et sa fille dans le besoin. Pour l'instant, cette technique fonctionnait plutôt bien.
Mais un événement imprévu vint perturber cet équilibre, certes précaire, mais équilibre quand même. Un jour comme les autres qui se révéla comme l'élément perturbateur de la vie de deux personnes. Notre femme, victime de vomissements et de nausée depuis quelques temps, avait consulté un médecin dans l'espoir de trouver un remède à ses problèmes, d'autant plus que cela perturbait son travail (si l'on pouvait appeler cela ainsi). Le médecin lui apprit deux choses. La première c'est que la brune n'était pas malade. La deuxième, qu'elle était enceinte. Suite à cette révélation, la jeune femme resta plusieurs minutes à fixer le vide. Comment pouvait elle être... Enceinte? Pour elle c'était impossible. Pourtant l'inimaginable s'était réalisé. Tout de suite, elle pensa à sa mère, et par conséquent à la vie qu'elle menait actuellement. Un enfant n'avait tout simplement pas de place dans sa vie. Et pourtant, comment renoncer à cette promesse de bonheur, cette envie de donner la vie que toute femme a en elle? Comment accepter de mettre fin à une vie, même encore incertaine, de sa propre volonté? Une des questions les plus dures de la vie humaine, qu'aucune étude ou croyance ne pouvait résoudre. C'était uniquement à la prostitué de résoudre ce dilemme. Non, décidément, un enfant n'aurait pas sa place dans ce monde, dans le monde de la jeune femme et de sa mère. Il n'aurait qu'une vie pleine de misère, sans famille, sans éducation... L'enfant serait comme mort. Oui, sa décision était prise. La jeune femme fit part de cette décision au médecin qui lui répondit qu'il était trop tard. Cela faisait déjà six mois qu'elle était enceinte. Un déni de grossesse qu'il disait. Un déni de la vie qui grandissait en elle à chaque instant.
Ayant désormais conscience de l'état dans lequel elle se trouvait, son corps rattrapa bien vite le temps perdu et manifesta activement la présence de l'enfant en faisant prendre au ventre de la future mère une jolie forme rebondie. Ce fut là le début d'une série de problème. Les hommes ne voulaient pas d'une femme qui avait été souillée au point d'attendre un enfant d'un homme de passage, qui lui se fichait bien de savoir ce qu'elle devenait. Son état l'empêchait aussi de travailler dans le moindre secteur, ne pouvant presque plus bouger, l'enfant se manifestant de plus en plus. Et ce qui devait arriver arriva. Ne pouvant plus soigner sa mère, manque d'argent, celle ci fut emportée par la maladie. Comme ça, sans prévenir, sans avoir pu lui dire adieu, emportée comme une fleur par le vent. La brune, redevenue une enfant pour quelques instants, s'en voulait tellement, c'était sa faute, tout cela était arrivé par sa faute! Et malheureusement, sa tristesse et sa haine se répercutèrent sur l'être qu'elle portait en elle. Il l'avait tué, il l'avait tué sans même être né! Il pouvait crever ce bâtard, cet chose dont elle n'avait jamais voulu! Qu'il crève, qu'il meure, qu'il disparaisse pour payer son crime! La jeune femme hurla son désespoir, sa tristesse, sa douleur, tous ses sentiments qui se mélangeaient en elle. Claquant la porte de sa misérable masure, elle sortit de la maison, dans le seul but de tuer ce sale chien qui était en elle, même si cela impliquait de renoncer à sa propre vie. Ironie du sort, ce fut ce dernier qui la sauva en la faisant s'écrouler de douleur devant nombre de passants...
La jeune maman était épuisée. Tout son corps était faible, si faible qu'elle ne le sentait même plus. Ou était ce à cause de l'anti douleur qui circulait dans son sang? Son cerveau était bien trop embrouillé pour y réfléchir de toute façon. L'attention de la femme se portait uniquement sur le petit être qui babillait dans ses bras. Une jolie petite fille aux yeux couleur améthyste. Les yeux de la même couleur que ceux de sa défunte mère. Mais sa décision n'avait pas changé malgré la tendresse qu'elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver pour cette lumière de vie. Il ne servait à rien de réfléchir de toute façon. Il était l'heure. Une femme entra, armée d'un grand sourire et prit la petite créature fragile entre ses bras. La mère retint des larmes qu'elle ne s'attendait pas à sentir dans ses yeux. Mais, juste avant que la femme ne quitte la pièce, emportant à jamais un morceau de la vie de la brune, celle-ci s'écria:
"Attendez! Elle s'appelle... Misaki... Comme ma mère..."
Celle qui portait l'enfant acquiesça, avec toujours le même sourire sur le visage et sortit de la pièce prenant avec elle la fin d'une histoire.
Mais aussi le début d'une nouvelle. Celle de Misaki.
Chapitre 1
Huit ans se sont écoulé depuis la naissance de Misaki.
Une petite fille blonde court dans une sorte de terrain vague après une balle usée. Elle crie, elle court et elle hurle, vêtue de sa robe rose dont la véritable couleur est masquée par la boue qui s'y trouve. Elle va marquer un but, son premier but, elle le sent. Mais soudain, un adulte saisit le ballon et appelle les enfants pour le repas du soir. L'orpheline proteste qu'il est tôt, qu'elle allait gagner le match et marquer son premier but. La gérante lui sourit, lui tapote sur la tête et lui dit que ce sera pour la prochaine fois. C'est toujours la même chose qu'on lui dit, elle n'a jamais le temps de finir le match. Mais l'expression triste de son visage disparaît bien vite devant la nourriture qui attend bien sagement de finir dans son estomac. Une fois cela fait, la gamine enfile son pyjama, se lave les dents et écoute une berceuse, même si on la trouve un peu grande pour ça. L'enfant s'en fiche, elle trouve ce bruit si apaisant...
C'était ainsi que se déroulaient, à peu de choses près, les journées de Misaki. Toujours en train de s'amuser, de courir et de jouer. Tout le monde connaissait la joyeuse orpheline et la considérait comme le soleil de l'orphelinat. Donner un coup de main, proposer son aide, elle le faisait naturellement. Toutefois, de par son caractère, l'enfant se montrait beaucoup plus récalcitrante pour cela quand c'était quelqu'un d'autre qui lui demandait. Surtout quand c'était des corvées concernant l'entretien du bâtiment et aux autres travaux s'y rapportant, corvées que Misaki et les autres enfants tentaient d'éviter de leur mieux.La blonde, pourtant prompte à aider d'elle même, rivalisait d'imagination pour y échapper. Elle se montrait toutefois bonne joueuse et souriait joyeusement quand elle se faisait prendre.
Malgré sa joie de vivre, il existait un moment que Misaki ne pouvait tout bonnement supporter. "Les joies de l'adoption" qu'ils disaient. L'orpheline aurait plutôt dit "La tristesse de la séparation". Des couples sans enfants, des hommes et des femmes venait choisir l'enfant qui partagerait désormais leur vie. De son point de vue, elle considérait plus cela comme une sorte de marché aux enfants, sur lesquels ces derniers se trouvaient exposés comme de vulgaires marchandises. Une honte à ses yeux. Depuis quand était-il permis de vendre des membres de sa famille? Depuis quand pouvait on donner ce qui appartenait à Misaki?
Sa famille. Elle n'en avait jamais eu mais en avait trouvée une dans toutes les personnes qui l'entouraient, qui la soutenaient et l'accompagnaient, tout comme Misaki le faisait pour elles. Ses amis. Sa vie. Que des gens venaient lui enlever, morceau par morceau, miette par miette. Sans que jamais l'orpheline ne puisse recoller les débris de son cœur qu'on lui arrachait un à un. Elle avait beau se dire que c'était la vie, qu'ils serait heureux dans leur nouveau foyer, leur nouvelle vie même et qu'elle devait se réjouir pour eux, c'était impossible. Autant demander à la blonde de voler dans le ciel déguisée en lamasticot. A quoi allait leur servir une nouvelle famille si c'était pour laisser l'ancienne derrière eux? Pourquoi laisser les gens auxquels on tenait derrière nous? Peut être pour effacer son passé et faire disparaître toute trace de notre condition antérieure. C'était d'ailleurs ces pensées qui faisait que la petite fille n'avait pas encore été choisie par des parents, malgré son succès. N'ayant pas envie de quitter sa famille pour un substitut qu'elle qualifierait d'illusoire, la fillette n'adressait jamais d'elle même la parole à ces envahisseurs et si jamais elle devait le faire, l'orpheline utilisait le ton le plus désagréable qu'il lui était possible de faire. Pas vraiment encourageant. Et comme pour conforter les pensées de la blonde, les prédateurs allaient voir ailleurs, capturer entre leurs griffes acérées une autre proie. Désolée pour eux, mais Misaki n'était pas au rabais.
Les autres disparaissaient, elle restait. Quand l'enfant perdait un proche, elle avait une réaction identique à chaque fois. Elle montait dans sa chambre, ouvrait sa fenêtre qui donnait sur un grand jardin et chantait. Misaki savait bien qu'elle n'avait pas une voix d'ange, qui ressemblerait à des tintements de cristal mais elle chantait juste en y mettant tout son cœur. C'était ça l'essentiel, et cela la calmait autant, si ce n'est plus que sa douce musique du soir. Une fois cela fait, la blonde réfléchissait à chaque fois au sens que prenait la famille. On lui avait d'ailleurs assez souvent demandé si cela ne lui manquait pas. L'orpheline répondait avec une sincérité que beaucoup trouvait étonnante que non, cela ne lui manquait pas. Jamais elle n'avait connue ce que les gens appelait une famille. De toute façon, celle qu'elle s'était créée suffisait à la rendre heureuse. Si seulement tout avait pu continuer ainsi...
Chapitre 2
Évidemment que tout n'allait pas rester ainsi. Une vie insouciante, faite de joies et de rires, ne lui était pas destinée. Son destin la menait vers une route faite de peines, de regrets et de silences. Une voie sans paroles. Une voix de silence.
Cela avait commencé par de simples mots de gorges. D'abord peu douloureux, ils se manifestèrent de plus en plus violemment au fil du temps. Plus fréquents, plus désagréables. L'enfant fut finalement conduite chez le médecin le plus proche après une poussée de fièvre certes bénigne, mais inquiétante de par sa soudaineté. Misaki se souviendrait pour toujours de ce moment. Faible, le cerveau dans le brouillard, elle avait pourtant bien compris ce qui se disait entre le médecin et la responsable de l'orphelinat. Une série d'examens plus poussés devait être effectuée pour voir si la blonde n'était pas atteinte d'une maladie qui menacerait sa vie. Tout ceci devait se faire le plus rapidement possible, pour pouvoir prendre des mesures le plus rapidement possible. Inquiète et épuisée, elle s'écroula et s'endormit à même le sol... Ne rien dire. Faire comme si elle ne savait pas. Faire sembler d'ignorer les risques funèbres qui la menaçaient. La fillette avait bien compris comment faire. Auprès des autres enfants, elle se comportait comme d'habitude et faisait passer ses examens médicaux pour de simple contrôle de routine. En faisant cela, c'était un peu comme si l'orpheline tentait d'oublier ce qui pesait sur elle. Et puis, optimiste comme elle était, la petite fille pensait que rien ne pouvait l'atteindre.
Trop optimiste. C'était ce qu'elle s'était dit à l'annonce de la terrible nouvelle. La blonde l'avait pourtant sentit venir pendant ces deux ans d'examens. Des crises plus fréquentes, plus violentes, des moments dans lesquels elle avait cru perdre la vie à maintes et maintes reprises, et pourtant, son cœur avait refusé d'admettre la vérité et son esprit avait décidé de continuer à nier l'évidence. Un an. C'était ce qui lui restait à vivre, deux ans au grand maximum. Comment l'accepter? Comment accepter de savoir que tout va s'arrêter dans si peu de temps? Pourquoi c'était à elle de partir, pourquoi? Misaki avait encore tant de chose à voir, à faire et même simplement à... Vivre. Laisser derrière elle des gens qui étaient plus importants que tout au monde. Laisser ses amis, sa famille. Des larmes se mirent à jaillir de ses yeux. Des larmes qu'elle ne verserait sûrement plus jamais. Perdue dans son chagrin, l'enfant n'avait pas entendu le médecin lui proposer quelque chose. Ce dernier l'interpella avec insistance. L'orpheline leva les yeux vers l'homme en blouse blanche, cessant un instant de pleurer. Le médecin commença son discours explicatif:
"Il est aussi possible de t'opérer. Mais tu devras savoir que... "
Misaki n'entendit pas la fin de sa phrase, terrassée par une crise, bien plus violente et douloureuse que les autres. Elle sentait la vie sortir de son petit corps sans rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Juste hurler. Juste sombrer.
Un tintement. Ou plutôt un bruit strident si l'on y réfléchit. Des voix aussi. Qu'est ce qu'elles disaient? La petite fille ne comprenait pas le sens de ces paroles. Ah, cela devenait un peu plus clair. Des bribes parvenaient aux oreilles de l'enfant, sans qu'elle ne puisse pour autant identifier la provenance des voix:
"Courage!
-Accroche toi!
Misaki, réveille toi!"
Se réveiller? Mais elle aurait bien voulu, mais son corps refusait obstinément de lui obéir. Aller, un effort. L'enfant ouvrit à peine un œil, qu'elle referma aussitôt, éblouie. Ce geste ne passa pas inaperçu malgré sa discrétion, et ce fut une effusion de cris de joie et de hurlements. Pour les autres en tout cas. Car quand elle voulut sortir un simple mot pour dire qu'elle était bien là, bien vivante sous leurs yeux, aucun son ne sortit. Juste de l'air. Paniquée, la blonde commença à s'agiter, ce qui eut pour effet d'accélérer la fréquence des "bips sonores" et de rameuter une infirmière avec une bonne dose d'anesthésie...
Cette fois ci, Misaki était bien réveillée. Seule dans sa chambre, elle s'essaya à des vocalises. Rien. Encore une fois, juste de l'air. Un homme en blouse blanche entra à cet instant, accompagnée de la responsable de l'orphelinat. Cette dernière se jeta au cou de la fillette et l'inonda de larmes, chose que fit aussi l'orpheline. Après ces effusions de tendresse, l'homme qui l'accompagnait s'approcha et lui expliqua avec le plus de tact possible qu'elle... Ne pourrait plus jamais reparler. L'opération avait réussi mais lui avait en même temps ôté toute possibilité de parler. Toute possibilité de hurler sa joie et sa tristesse. Toute possibilité d'être comme les autres. Elle avait survécu, mais en perdant à jamais une grande partie d'elle.
Les cinq années qui suivirent furent longues et pénibles pour l'orpheline. Comme un enfant à peine né, on devait lui apprendre à nouveau à parler, non plus avec sa bouche, mais avec ses mains. Elle détestait cela. Malgré l'affection qu'on lui portait, chose qu'elle adorait pourtant, la blonde n'avait qu'une seule envie. Fuir. Être dépendante, ne plus pouvoir exprimer ses pensées, ses idées autrement que par ses mains ou de l'encre sur un bout de papier, était une torture pure et simple. De toute façon, le langage qu'on lui apprenait ne servait pas à grand chose, peu de gens prenait la peine de l'apprendre. Pas important qu'ils disaient tous. Mais vital pour Misaki. Du coup, elle s'exprimait avec l'aide d'un carnet sur lequel elle notait tout, y compris les idées que la muette aurait voulu faire entendre. Heureusement, elle avait pu compter sur le soutien de ses camarades même si au début, tout n'était pas rose. C'était presque le contraire même. Gênés, ils l'ignoraient tout d'abord, ne lui proposant de jouer que parce qu'on leur demandait. Mais très vite, ils comprirent que l'adolescente, bien que plus renfermée qu'avant, restait toujours la petite fille qu'ils avaient connue, toujours aussi folle et joyeuse. De plus, la magie de la muette, découverte peu de temps après son opération, amusait petits et grands, au grand bonheur de la mage.
Mais, se sentant à l'étroit dans ce cocon, arriva ce qui arriva... Silencieusement...
Chapitre 3
Une envie de liberté, une envie d'indépendance. Voler dans le ciel telle une plume emportée par le vent. Faire ce qu'on veut, quand on veut. N'avoir pour maître que le temps et comme abri le ciel. Vivre. Cette envie était celle de Misaki.
Son sac sur le dos, les cheveux au vent et son cœur remplit de rêves, la muette était prête à partir. Quitter l'endroit où elle avait vécu depuis de longues années. Quitter sa famille. Sans laisser aucunes traces, aucuns souvenirs. Juste un petit bout de papier laissé en évidence sur son lit, sur lequel était écrit quelques paroles que la blonde jugeait maladroites mais vraies:
"A tous, Il est temps pour moi de partir à l'aventure. Je veux découvrir par mes propres moyens l'univers qui m'entoure. Voir à quoi ressemble le monde, comment il fonctionne, qui sont les différentes personnes qui y vivent... C'est tout cela que je veux voir et bien plus encore. Évidemment, il me souffre de quitter l'endroit où j'ai grandis mais il est temps pour moi d'avancer. J'ai été comme enfermée dans un cocon, certes tendre et agréable, mais enfermée quand même. Il est temps pour le jeune papillon que je suis de prendre son envol. Vous me manquerez tous. Je promets de revenir un jour. Merci pour tout. Affectueusement, Misaki."
Ce n'était pas ce qu'on faisait de plus clair, mais les tâches humides trempant le papier se chargeraient d'expliquer mieux que des mots. L'aventure pouvait commencer.
Une aventure de deux ans pendant laquelle la mage se construisit, tant bien que mal, un avenir. Passant de ville en ville, explorant différents lieux plus ou moins excentriques, enchaînant des petits boulots pour vivre, la muette découvrait le monde, émerveillée. Tant de choses lui étaient inconnues et elle en découvrait chaque jour de nouvelles. Une des choses qui interpella le plus son attention, fut le terme de guilde. Une association de magiciens qui œuvrait pour la paix ou pour le mal, à qui l'on confiait de nombreuses missions toutes plus palpitantes les unes que les autres. En tout cas, c'est ce que la blonde avait entendu au cours de son voyage. Et cela tentait bien l'aventurière d'en rejoindre une. Pouvoir aider les gens tout en se faisant de l'argent, que demander de plus? Pouvoir s'intégrer peut être. A chaque guilde où elle venait se renseigner, des regards de mépris ainsi que parfois, des insultes, lui était adressés. A croire que les gens pensaient que si la jeune fille était muette, elle était sourde aussi. Pas de chance pour eux, Misaki entendait tout et quittait le lieu, vite fait bien fait. La muette commençait à croire qu'elle n'était pas faite pour être mage, n'étant même pas fichue de rentrer dans une guilde. Elle tenta une dernière fois sa chance dans la guilde de Fairy Tail. Mais à peine s'était elle assise au bar du bâtiment, que la femme aux yeux améthystes fut prise d'une irrésistible envie de piquer un petit roupillon, là tout de suite. Lorsqu'elle se réveilla, la mage se rendit compte, à son grand soulagement et à la vue des têtes ensommeillés de l'ensemble des personnes présentes, qu'elle n'avait pas été la seule à tomber dans les bras de Morphée. La blonde s'approcha d'une barmaid aux cheveux blancs et lui demanda, à l'aide de ses mains ce qu'il s'était passé. La jeune femme commença par lui répondre avec des signes mais l'orpheline la stoppa en montrant son oreille pour faire comprendre qu'elle entendait et comprenait. La barmaid lui expliqua donc que c'était un membre de Fairy Tail, plus considéré comme un mage solitaire, qui endormait les membres pour que personne ne puisse voir son visage. Misaki se serait bien contenté de cela, mais la jeune femme semblait impossible à arrêter une fois partie dans son délire. La muette apprit donc qu'il s'appelait Mystogan, qu'il était mage de rang S et qu'il ne parlait que très peu.
"Un peu comme toi" avait-elle rajouté en souriant.
C'était la phrase qui provoqua une réaction étonnante chez la jeune fille. Elle tomba en admiration devant cet homme (en espérant que ce soit bien le cas) qui était devenu surpuissant sans parler. Et cela suffisait à Misaki pour l'admirer. Ce n'est pas logique pour le commun des mortels, mais pour elle si. L'aventurière n'avait jamais dit qu'elle était facile à suivre. Au contraire. Et puis cette rencontre avait suscité une nouvelle vocation chez la blonde. Rentrer dans une guilde et s'intégrer serait trop compliqué pour elle. Elle resterait avec son silence en tant que mage solitaire.
Pourquoi n'y a-t-il pas de fin? Parce que l'histoire ne fait que commencer à être écrite...
Pseudo : Misaki (original nan?) Âge : 17 ans moins environ deux mois Comment avez-vous connu le forum : Niiiiii saaaaaaan :3 Choses aimées/détestées : Dormir, manger, écrire, rêver./Les gens qui aiment faire souffrir Code du règlement : Validé par Natsu Votre avis sur le forum ? : Je l'aime pas mais je m'inscris. Nan mais à votre avis? X) Autre : Do you want a Misaki-sac-a-main ? Pratique, il se glisse partout, et stalkera les conversations de vos amis. Il pourra même filmer leurs ebats si vous prenez le modele avec camera integre. Existe en coloris blondie uniquement
MasterGame ♣ Fondatrice Masochiste ♣
Messages : 114 Date d'inscription : 23/09/2013
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Ven 4 Oct - 9:26
Bon, et bien. Bienvenue :3
Toute ta prez' est en ordre, donc je te valide. Bon jeu parmis nous =)
Lucy Heartfilia
Messages : 118 Date d'inscription : 24/09/2013 Age : 26
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Ven 4 Oct - 10:58
Bienvenue Misaki ^^
Shelia Brendy
Messages : 5 Date d'inscription : 27/09/2013 Age : 26 Localisation : Suisse
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Ven 4 Oct - 13:58
Bienvenu parmi nous !!
Maevis Vermillion
Messages : 46 Date d'inscription : 23/09/2013 Age : 25 Localisation : Quelque part ...Ahah x)
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Ven 4 Oct - 15:04
Bieenvenuue , je veux bien un Misaki-sac-a-main , il a l'air génial x)
Meldy
Messages : 63 Date d'inscription : 27/09/2013 Age : 27 Localisation : sur une ile
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Ven 4 Oct - 17:16
BIEN VENUE PAR MINOU!!
Siam ♥ Administratice sadique ♥
Messages : 74 Date d'inscription : 23/09/2013
Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~ Sam 5 Oct - 13:44
Bienvenue Misaki ! Je te valide ! =)
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Sujet: Re: Misaki, muette mignonne à plein temps ~